éliminer les infections liées aux versen Afrique subsaharienne et mettre en œuvre la feuille de route de l'OMS 2021-2030

Approche

Les infections par les vers (helminthiases) touchent environ 1,5 milliard de personnes dans le monde, ce qui en fait l'un des problèmes de santé mondiaux les plus répandus et les plus persistants. Les vers parasites (helminthes) sont souvent transmis par des piqûres d'insectes ou des sols contaminés dans des régions où l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et aux soins de santé est limité.

Malgré des progrès significatifs dans la prévention et le contrôle des helminthiases, de nombreux médicaments existants se sont révélés problématiques en termes d'efficacité, de durée de traitement et d'innocuité. En outre, le sous-investissement chronique dans les soins de santé dans les pays en développement a conduit à des infrastructures médiocres et à un personnel technique insuffisamment formé.

Par conséquent, le développement de nouvelles options thérapeutiques pour ce sous-groupe de maladies tropicales négligées (MTN), qui comprend l'onchocercose (cécité des rivières), la loase (ver africain de l'œil), la mansonellose et la trichocéphalose (infection par le trichocéphale), nécessite une approche à plusieurs niveaux.

Le projet eWHORM vise à réunir des experts cliniques et de la recherche sur les MTN afin d'établir le protocole principal d'un essai collectif adaptatif. Cet essai permettra l'évaluation simultanée de plusieurs maladies et de plusieurs régimes médicamenteux, ce qui permettra de mieux comprendre la biologie complexe de la maladie en moins de temps.

l’essai collectif

Figure 1: Apercu de l’essai collectif

Les activités du projet seront menées en République démocratique du Congo, en République gabonaise, en République du Cameroun et en République-Unie de Tanzanie. L'objectif est de fournir des études d'efficacité et des données pour soutenir l'enregistrement de l'oxfendazole (OXF) en tant que médicament pan-nématode pour le traitement de plusieurs maladies helminthiques. Ce résultat représenterait une avancée significative dans la réalisation de deux des objectifs de l'OMS : l'élimination des infections filariennes et des helminthes transmis par le sol (STH) et le renforcement de la capacité des pays endémiques à relever les défis sanitaires actuels et futurs.

La réussite des programmes d'élimination dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) exige toutefois plus que des essais cliniques, des médicaments améliorés et des tests de diagnostic. Pour remédier au nombre disproportionné de chercheurs biomédicaux et cliniques dans les PRFI et contribuer au développement de futurs leaders scientifiques, le projet eWHORM encouragera et organisera diverses activités. Ces initiatives comprendront des modules de formation à court terme, un programme de mentorat, des webinaires et un programme structuré de master et de doctorat pour les candidats des institutions partenaires d'Afrique subsaharienne. Les réseaux d'eWHORM dans les pays endémiques et dans l'environnement mondial de la santé maximiseront le retour sur investissement et garantiront que l'infrastructure et les ressources nécessaires sont disponibles pour soutenir les essais cliniques sur les maladies à helminthes dans les pays endémiques.

En outre, un accent particulier sera mis sur le déséquilibre entre les sexes dans toutes les activités du projet, depuis les études cliniques jusqu'aux programmes de renforcement des capacités. Cette attention vise à réduire les inégalités liées à l'exposition à la maladie, à l'accès au traitement et aux possibilités de carrière dans le domaine scientifique.