éliminer les infections liées aux versen Afrique subsaharienne et mettre en œuvre la feuille de route de l'OMS 2021-2030

Premier Workshop d'eWHORM sur les essais LAMP à l'Université de Buea, au Cameroun

Manjo, 29 avril 2024

La dernière semaine d'avril 2024, le Cameroun a été au centre du projet eWHORM puisque l'Université de Buea, partenaire du projet, a accueilli le premier workshop sur les essais LAMP.

Des participants de la République démocratique du Congo (RDC), du Gabon, de l'Allemagne et de la Suisse ont rejoint l'équipe du professeur Wanji au Centre de recherche médicale de Manjo pour initier la formation aux tests LAMP applicables sur le terrain pour le diagnostic de Onchocerca volvulus, de Loa loa et de Mansonella perstans. Du matériel de communication spécifique, comprenant des T-shirts et des sacs, a été créé pour l'événement scientifique.

Le professeur Samuel Wanji, de l'université de Buea et Leader du Work Package 4, souligne qu'"au cours de la dernière décennie, la technologie d'amplification isotherme à médiation en boucle (LAMP) a pris une place importante dans les diagnostics moléculaires. Parmi les nombreux tests d'amplification des acides nucléiques, la technologie LAMP se distingue par sa sensibilité, sa spécificité, son coût, sa robustesse, son accessibilité et le temps nécessaire pour passer d'un échantillon à l'autre, ce qui la rend idéale pour les diagnostics déployés sur le terrain dans les zones à ressources limitées. Le groupe d'experts, composé du Centre de Recherches Médicales de Lambaréné (CERMEL) au Gabon, de l'Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) en RDC, de l'Université de Buea au Cameroun et de l'Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH) en Suisse, partageait l'objectif d'acquérir des compétences à mettre en œuvre dans les différents laboratoires du projet, de faciliter l'identification précise des participants aux essais cliniques et de surveiller leur statut infectieux pendant la durée de l'essai".

Grâce à cette formation pratique, l'équipe du professeur Wanji a renforcé la collaboration avec tous les partenaires présents sur place et en ligne. En tant que technique d'amplification ne nécessitant pas d'équipement coûteux, la technologie LAMP contribuera à améliorer le diagnostic des maladies tropicales négligées susmentionnées avant leur validation dans le cadre des essais cliniques, posant ainsi un jalon important dans la réalisation des objectifs du projet.

Le coordinateur du projet eWHORM, le professeur Marc Hübner de l'hôpital universitaire de Bonn, a également joué un rôle très actif dans l'atelier : "Durant le LAMP Workshop organisé par le professeur Wanji au Cameroun, les chercheurs de nos sites d'étude eWHORM au Gabon, en République démocratique du Congo et en Tanzanie (représentés par le Swiss TPH) ont appris la technique du test LAMP pour détecter différentes espèces de filaires (Onchocerca volvulus, Loa loa et Mansonella perstans), qui sera également mise en place pour les helminthes transmis par le sol. Ce test est applicable sur le terrain et offre une plus grande sensibilité que les évaluations par microscopie et la PCR. Dans le cadre de notre projet eWHORM, ce test LAMP sera mis en place sur les sites d'étude du projet et nous permettra de confirmer les échantillons négatifs par microscopie après traitement par une seconde méthode très sensible".

L'objectif final est de transférer ces tests LAMP filariens du Cameroun vers la RDC (INRB) et le Gabon (CERMEL), contribuant ainsi à leur mise en œuvre pour une meilleure détection des filaires.